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Compagnie Françoise Bonijol

"Éclipsées" - 2000

« Éclipsées » – 2000

« Éclipsées »  – Quintette – Création 2000

"Éclipsées" - 2000

 

Cette pièce chorégraphique pour quatre danseurs et une comédienne est une réflexion profonde sur la recherche d’un Absolu.
« Pour qu’un homme atteigne la plénitude, qu’il soit vraiment un homme, il faut qu’il crée un monde dont il soit le centre. Ce peut être une oeuvre, le tableau d’un peintre ou le meuble d’un ébéniste, le champ d’un paysan, la page d’un écrivain. Ce peut être une famille.
Car l’homme a besoin d’Etre la colonne forte d’un temple qu’il construit et qu’il soutient. La froide raison ne suffit pas à l’homme. Elle n’est qu’une terre qui a besoin d’eau pour germer.
« L’eau c’est l’amour, ce sont les autres, c’est l’espoir, la croyance que demain en chaque homme et en soi d’abord, le neuf et le beau auront surgi.
T.a certitude que l’homme peut vivre en paix et dans la joie avec lui-même et les autres.
, Et si la souffrance éclate, et elle éclate un jour puisque la mort sera toujours présente, l’espoir que l’homme saura prendre cette souffrance entre sel mains, la transcender, en faire un fruit.
En tirer la certitude qu’il faut vivre plus. haut, mieux dans ce miracle fragile qu’est la vie.
La vie est indestructible, malgré la mort. L’espoir est un vent vif qui doit balayer le désespoir.
L’autre est un frère avant d’être un ennemi. Il faut pour vivre, se charger d’amour et d’espérance. Il faut chercher à rassembler en soi, ces branches dispersées qui font notre personnalité. Les forces qui sont en nous, les forces qui peuvent nous soulever sont immenses
Notre volonté a une puissance insoupçonnée. Nous pouvons, si nous le voulons, toujours reconstruire. Il faut savoir tout risquer pour défendre une vérité. Il faut accepter de se battre contre soi et aussi contre ceux qui laissent monter en eux les démons barbares.
«Le destin royal de l’homme et son tourment sont de recommencer encore, de commencer toujours, pour porter plus loin cette flamme, son espoir, malgré la mort qui vient comme une mer, effacer ses pas sur le sable, et qu’il doit bannir la peur, et recommencer encore » Martin Gray.
« Pour chacun d’entre nous, chaque trajectoire de recherche personnelle dispose d’une place dans l’espace-temps de l’univers. Chaque existence a un rôle à jouer dans la grande chorégraphie cosmique de l’histoire humaine.
Chaque chemin de vie, tendu entre la terre et le ciel, y dessine ses volutes et ses arabesques, ses tornades ou ses mouvantes circonvolutions, soumis qu’il est, à des aspirations contradictoires entre ancrage ou enracinement, élan ou envol.
Nos errances oscillent entre expansion vers les autres, et retour, repli ou centrage sur soi.
Nous nous cherchons par bonds successifs, trois pas en avant, et parfois deux en arrière, quand ce n’est pas un saut nécessaire sur le côté.
La quête sans fin du meilleur de soi se meut dans l’enclave de liberté qui s’offre à chacun, entre dette et créance, allégeance et autonomie, à la lisière du défini et de l’indéfini, du passé et de son devenir, entre l’orient et le ponant de chaque être ». J. Salomé.

 

Je suis une « guerrière de la Beauté », qui se bat contre la dépersonnalisation de l’individu dans notre société de consommation robotisée.
En recherche permanente, je me pose en artiste autodidacte, développant un travail pluridisciplinaire, s’ouvrant sur différentes pratiques artistiques entrant mutuellement en résonance. Se révélant les unes aux autres.
Ma quête inlassable d’un Absolu, m’ouvre à la nécessité intérieure d’explorer les échanges de communication entre individus. Tendre vers une liberté déchue.
La pièce « Éclipsées » utilise un langage de transmission de faits et d’actions, basé sur des sentiments et émotions d’authenticité sans complaisance.
Ma rencontre avec les artistes choisis pour cette pièce, relève d’une collaboration étroite et sincère, où chacun s’est investi dans sa dimension artistique propre, et a permis d’atteindre plusieurs niveaux de sens, en fonction des exigences du projet initial.
La beauté s’exprime sous différentes formes, qui s’influencent entre elles, en «état de poésie ». Elle se situe au-dessus de la moralité. Elle n’existe qu’au travers de la médiumnité de l’espace et du temps. Elle est à la fois éternelle et éphémère : instants de grâce vécus à cinq. Le même prisme à cinq facettes. Réflexion profonde sur l’identité. Nous sommes un, et nous sommes tous différents. Agir sur la vision de l’autre de toute façon c’est le déranger. Les complémentarités et les contradictions se côtoient. Pièce où l’émotion touche à la beauté fragile de la vie. Travail sur la mémoire cellulaire, archaïque (mythe) et karmique.

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