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Chorégraphies

Depuis 1992, en plus de son activité tournée vers le Piano, Françou Bonijol crée des spectacles de Danse, seule ou accompagnée. Pour cela, elle fonde l’association IPSO-FACTO.

L’Association IPSO-FACTO a pour but de promouvoir toute expression artistique et culturelle par le biais de la musique, la danse, les spectacles vivants, le chant, la peinture, le théâtre, la sculpture et les arts plastiques, et toute animation en général ayant un lien avec la culture.

Ses plus récentes créations sont :

  • Le Duo « Oser » Ostinato, Souffle Et Résurgence – aux cotés de Yann Lheureux

 

  • « Le Fil Rouge » Diptyque en deux volet – Quatuor

La Démarche Chorégraphique de Françoise Bonijol

« Dansez, dansez sinon vous êtes perdus. » Pina Bausch
Pour moi, la danse est instinctive. Elle se retrouve dans la nature, la vie. La danse permet de mettre
l’intensité de la vie en scène. Il s’agit d’exprimer ce qui n’a pas de mots, de rechercher cette énergie
puissante qui donne le sens à l’être. Par un travail sur l’inconscient, sur la résurgence du souvenir et
sur la trace qui revient à la surface, la partie cachée de l’iceberg émerge. Cette « archéologie du
mouvement » vise à toucher l’origine de l’émotion, qu’elle soit belle, fugace,
violente ou irradiante. Quand cette émotion arrive dans le mouvement, elle EST.
La danse sublime la vie, en multiplie le goût. Elle retranscrit la fragilité présente dans le quotidien
et c’est au cœur de cette fragilité que se trouve le langage de l’être humain. Dans ce questionnement
sur la vie et sur la fragilité, la danse interroge aussi le temps : le passé, le présent et le futur se
côtoient et affirment dans la réalité une fracture temporelle, un hors-temps. C’est ce qui permet au
«maintenant » d’être et c’est pourquoi la danse doit être l’incarnation de la mémoire : la mémoire
cellulaire et le vécu propres à chaque être vivant, mais aussi la mémoire et le vécu collectifs. Les
traces laissées par le temps sont réactivées dans la danse par le travail sur la mémoire.
La connaissance et le savoir sont présents au même titre que le doute et le questionnement :
la danse n’affirme aucune réponse, elle propose des réponses. Le spectateur a le choix de trouver, ou
pas, sa propre réponse.
Ma méthode de travail consiste à proposer une direction et de rentrer dans un état. Il faut se laisser
traverser par les émotions, accepter ce qui nous traverse et aller dedans, laisser parler le corps. Les
danseurs choisissent leurs propres limites dans le respect de soi, mais doivent s’engager totalement.
Le recours à l’improvisation permet de laisser place à l’inconscient, à différents ressentis et amène à
trouver un élément qui sera retravaillé par la suite, jusqu’à devenir une balise écrite. Il est
néanmoins primordial de laisser, dans une partie du travail, une totale liberté d’improvisation afin de
trouver un état particulier qui va correspondre sur le moment au propos recherché. Ce travail
d’improvisation n’est possible que par l’utilisation de la médiumnité de l’espace : tous les sens
doivent être en éveil et les actants ont pour directive de s’écouter les uns les autres tels des plaques
vibrantes, prêts à réagir.
La construction d’une pièce chorégraphique s’élabore comme un puzzle : les fragments de balises
écrites et d’improvisation se tissent entre eux tout en gardant leur propre identité. Ce n’est qu’au
deux tiers de la pièce que la véritable histoire prend forme dans son intégrité. La pièce n’a pas de
forme figée et peut changer/évoluer au cours des représentations. C’est aux actants à rendre compte
de l’intégrité de la pièce par la recherche d’une danse personnelle.
La pluridisciplinarité apporte une convergence sur la mémoire « d’ailleurs ». Elle sert chaque
langage artistique dans son originalité et le mélange des genres appuie le propos choisi. La comédie,
la tragédie, l’humour et le romantisme œuvrent ensemble par tous les moyens. Les « scènes » de
danse sont construites, avec la musique, comme des tableaux, un film. La présence de différents
médiums établit le lien entre mémoire auditive, gestuelle, visuelle, cellulaire et inconsciente.
Il s’agit de trouver le meilleur moyen (danse, musique, jeu théâtral et/ou vidéo) afin que les actants
délivrent les mémoires par lesquelles ils sont traversés.
La danse permet le changement d’état de conscience et prend acte à révéler ce qui vient d’ailleurs,
de la nuit des temps.

Recherche philosophique et spirituelle

 
Une citation se retrouvant dans plusieurs de ces pièces, interrogeant sur le sens de notre
existence :
– Une éclipsée est si vite arrivée …
« Car les choses qui doivent se produire dans le monde sont mêlées, sans ordre précis, se
frôlant les unes les autres, avec tous les événements de l’univers, jusqu’à ce qu’elles arrivent à
proximité d’un point d’attraction où, enfin, elles peuvent s’accomplir. »
Maria Teresa De Lascia
Extrait d’un de ses livres de chevet écrit par Jacques Salomé.